AFILOG ET VOUS. 
NEWSLETTER DU 3 AVRIL

Chers Adhérents et Amis,


Rebelle, la marchandise résiste à l’injonction du « sans contact » imposé par le Covid19. Si l’acte de livraison se fait « sans contact » entre livreur et destinataire, le colis et la palette demandent pourtant à être manutentionnés, transportés, stockés. Ces dernières semaines, la logistique a fait irruption dans notre quotidien. Nous avons vu ce dont seuls les plus anciens d’entre nous avaient encore le souvenir : des rayons vides, la peur de manquer de nourriture, l’angoisse de manquer de matériel médical. Tout a été dit sur le caractère indispensable de la logistique. Tout ce que nous, professionnels du secteur, avions dit depuis des années sans être audibles. 

Discrète, fidèle, fiable, la chaîne logistique a apporté dans ce contexte de crise la preuve de son agilité. Nous avons vu la rapidité avec laquelle de nouvelles pratiques ont été mises en place : livraison sans signature, paniers de produits essentiels proposés par des enseignes de la grande distribution, site dédié pour les courses des soignants, portage de courses à domicile, drives des enseignes de la distribution spécialisée.

Par sa matérialité, la logistique nous rappelle à notre condition humaine. Ce qui personnellement me frappe dans ces initiatives est la manière dont humain, technologie et organisationnel sont imbriqués dans une logique de service et, j’irai même plus loin, de soin des personnes. La logistique contribue à prendre soin de nous, elle pourvoit à nos besoins et pas seulement, comme cela a pu lui être reproché, à nos désirs consuméristes.

Une expérience inédite de la crise sanitaire a été de faire des commandes sur Internet sachant que nous allions être livrés en une semaine, dix jours, quinze jours. Il a fallu hiérarchiser pour dédier de la « bande passante » aux vraies priorités et cela nous a paru presque naturel. C’est tout naturellement aussi que nous avons moins fait de retours. Cette expérience ne serait-elle pas une chance pour nous faire mieux distinguer le superflu de l’essentiel ? 

C’est à l’occasion de la crise que certains décideurs ont constaté que certaines unités de production (de masques ou de principes actifs pour les médicaments par exemple) étaient loin, peut-être trop loin. Là encore, la logistique s’est adaptée : comme lors du Blocus de Berlin, le « pont aérien » a fonctionné. Je n’ai pas entendu, depuis le début de la crise, de complaintes sur l’organisation, le fonctionnement, la localisation des entrepôts.  « Supports » d’une « fonction - support », nos bâtiments sont bel et bien là et pour beaucoup d’entre eux, continuent à tourner à plein régime. 

Les grands parcs logistiques modernes du début des années 2000 ont pu voir le jour grâce à une politique de réserves foncières très répandue sur les territoires. Les ressources foncières se tarissent, à la fois pour des raisons physiques de place, mais aussi du fait de la pression foncière d’autres classes d’actifs plus valorisées et, plus récemment, sous l’effet des annonces en faveur de la zéro artificialisation nette promue par le Gouvernement depuis juillet 2019. 

Espérons que la crise que nous traversons et qui provoque tant de dégâts humains et matériels aura au moins pour notre secteur la vertu de montrer, durablement, que les entrepôts sont des bâtiments tout aussi respectables que des usines et des bureaux. 
CLAUDE SAMSON
Président d'Afilog

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jeudi 9 avril18h30

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